mercredi 24 septembre 2008


Josue Rauscher :
Si l'art est virtuosité technique, si l'art est matiériaux nobles ou précieux, si l'art doit forcément se présenter comme objet spectaculaire, décoratif ou commerciable, alors oui, effectivement, je dois bien concéder que ce que je fais n'y ressemble pas beaucoup (...) Lorsque j'ai l'esprit libre pour me laisser aller à observer ce qui m'entoure , je me laisse volontiers émouvoir par les traces, les signes parfois minuscules qui naissent de l'usage que font les gens des lieux ou des objets (...) Sont ainsi respectés les différents devenirs possibles des lieux ainsi que la sensibilité des autochtones qui pourraient se sentir dépossédés de la maîtrise de leur cadre de vie (...) Un bricolage précaire saura faire signe sans effaroucher autant qu'une sculpture de béton ou d'acier posée ad vitam aeternam (...) Les interventions transitoires participent ainsi du mouvement général et suivent le cours des choses sans chercher à s'imposer. Leur discrétion, leur fragilité fait écho à la précarité de l'activité artistique (et peut-être à la précarité tout court).
(ndlr. :Josue Rauscher est professeur à l'Ecole supérieure d'art d'Aix-en-Provence. Voir son blog: http://www.josuerauscher.net/ )

Aucun commentaire: